« Apporter une nouvelle impulsion au secteur et contribuer à l’inscrire résolument dans une dynamique plus porteuse de création de richesses pour l’économie. C’est en en exécution des directives de Monsieur le Président de la République issues du Conseil des ministres du 09 novembre 2022 ». Telle a été la base de la signature du protocole d’accord entre les acteurs de la ferraille, ce 19 juin 2023, sous la houlette du Ministre FOFANA.
Entre autres objectifs : contribuer à la résolution de la lancinante question de l’approvisionnement des industriels, organiser mieux le secteur, professionnaliser le métier de ferrailleurs et le financer. « Il faut avoir un secteur fort avec des ferrailleurs bien rémunérés, des grossistes bien rémunérés, mais aussi des industriels qui emploient, qui paient des impôts et qui respectent les prix et les délais de paiement ».
Cet accord « définit les responsabilités et obligations des parties, en vue d’assurer la couverture des besoins des industriels et d’organiser l’exportation du surplus de ferraille »
Des travaux ont eu lieu, « sanctionnés par l’adoption de ce protocole » en vue de :
– la résolution de la lancinante question de l’approvisionnement des industriels notamment SOMETA, FABRIMETAL et METALSEN ;
-une meilleure organisation du secteur au bénéfice des ferrailleurs ;
-une plus grande professionnalisation du métier de ferrailleurs ;
-au financement du secteur.
Le Ministre FOFANA a relevé l’existence d’un « projet de mise en place d’une plateforme d’exploitation et d’exportation de la ferraille. Ce dispositif contribuera, à coup sûr, à plus de transparence dans les opérations d’exploitation et d’exportation de la ferraille ». La plateforme réunira les fournisseurs de ferraille, les industriels et les exportateurs, sous la supervision du ministère en charge du commerce.
Pour assurer un meilleur contrôle de la ferraille exportée, « des dépôts seront agréés en rapport avec le Ministère en charge de l’Environnement. Ces dépôts serviront exclusivement de centre d’empotage pour toutes les opérations d’exportation » a révélé le Ministre.
Pour leur part, les ferrailleurs avaient souhaité aussi disposer de site de stockage afin de faciliter la livraison de la matière sollicitée par les usines. « Nous sommes les fournisseurs de ces usines. Si on a un troisième site, toute la ferraille qui vient partout au Sénégal pourrait être stockée dans un lieu bien déterminé ».
Il faut rappeler que le gel des exportations de la fonte par l’Etat vise la protection des entreprises nationales. Il y a interdiction d’exportation des métaux non ferreux, c’est-à-dire le cuivre, l’aluminium, le bronze, l’inox, etc….
Le ministre a en outre informé que des concertations ont été engagées avec les trois industriels qui s’activent dans la production du plomb. « L’objectif est de prioriser la satisfaction des besoins des industriels en prenant toute mesure de nature à faciliter leur approvisionnement ».
Il s’agira aussi de « forger des instruments de régulation et de soutien, adaptés au marché spécifique de la ferraille ».
De son cote, le député Saliou Dieng a salué la signature de cet accord qui devrait « contribuer à la résolution de la question de l’approvisionnement des industries, une meilleure organisation du secteur, au bénéfice des ferrailleurs. Cet accord est également attendu pour la stabilisation des prix».
Mamadou Kane, exportateur de ferraille, s’est « réjoui des efforts consentis par le gouvernement pour aboutir, à cet accord, d’autant que le secteur de la ferraille demeure dans l’informel ».
Pour Cheikh Diop, représentant des ferrailleurs, la « démarche a été participative et inclusive ».