“Tout le Sénégal devrait être industrialisé”.
Serigne Gueye Diop lance les travaux préparatoires pour une nouvelle feuille de route industrielle au sénégal
Le ministre de l’industrie et du commerce, a lancé le 02 Septembre 2024, les travaux préparatoires des États généraux de l’industrie du commerce et des PME/PMI. Le but du Ministre est de « mettre en place une stratégie d’industrialisation, commerciale et de développement de PME/PMI efficace et impactante, élaborée de manière inclusive et participative qui saura répondre concrètement et de manière opérationnelle aux problématiques rencontrées dans ces secteurs ».
Les États Généraux ont convoqué toutes les forces vives de la nation, réunissant les industriels, les femmes, le secteur de l’artisanat, ainsi que les représentants du secteur public. “pour réfléchir sur les raisons de retard mais surtout de ce qu’on attend de chacun », a expliqué Serigne Guèye DIOP.
L’ambition des Etats Généraux est de « mobiliser un grand nombre de compétences dans des domaines spécifiques de questions industrielles et commerciales dans le but d’échanger sur ces questions lors d’ateliers et de sessions de travail thématiques prévus pendant le mois de novembre 2024 ». Les conclusions et livrables issus de ces discussions serviront de feuille de route pour le développement industriel du Sénégal.
Lors de son intervention, Serigne Guèye DIOP a souligné l’urgence de repenser le modèle industriel du Sénégal, en mettant en place une nouvelle feuille de route sur 25 ans. « Nous sommes dit qu’il est temps de faire les États Généraux pour réfléchir d’abord sur les causes du sous-développement industriel du Sénégal et surtout sur les solutions pour trouver de façon inclusive, mettre une nouvelle feuille de route sur 25 ans de ce qui va être le développement industriel du Sénégal », a-t-il déclaré.
Le ministre a exprimé son inquiétude quant à l’état actuel de l’industrie sénégalaise, qui ne représente encore que 25% du PIB national. Le pays importe encore pour l’équivalent de 6 mille milliards de produits et 250 produits industriels. “ Nous importons également 250 de produits industriels, pendant que les autres pays industriels sont à 50, 60, 70 % de part d’industrie dans leur PIB.
Concernant le commerce et les PME et PMI, “il est question de modernisation et de territorialisation des petites et moyennes entreprises de distribution locale avec la création de 2 000 boutiques de référence par année, soit 10 000 supérettes dans cinq ans” a note le Ministre.
Les travaux préparatoires se concentrent sur la collecte des avis des maires, des gouverneurs, et des membres des chambres de commerce, afin de comprendre les causes du retard industriel dans les différentes localités du pays.
À en croire Serigne Guèye DIOP, la deuxième phase des états généraux consistera à aller dans les régions, dans des chambres de commerce, auprès des gouverneurs, des maires pour leur dire, à leur avis, pourquoi les régions de Tamba et de Matam ne sont pas développées sur le plan industriel.
“Nous voulons aménager 45 zones industrielles dans chaque département du Sénégal à travers ce que nous appelons, le plan 8-14-45, c’est-à-dire on commence par les huit régions du projet, on fait encore 14 autres départements et on arrive à 45 départements”.
Le processus des États généraux
Ils se dérouleront sur une période d’environ 100 jours, en quatre phases clés s’étalant de septembre à décembre :
Ouvrir le capital des entreprises
Le secrétaire d’État chargé du Développement des PME et des PMI, Ibrahima THIAM, a rendu visite, le 3 sept 2024 aux dirigeants et aux employés de Dialibatou Corporation, une entreprise spécialisée dans la transformation du café, basée à Poniène, à Thiès. Elle a produit du café moulu et du café en capsule depuis 2018. Elle a ete bénéficiaire du soutien financier du Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS) ; de l assistance de l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises, et du Bureau de Mise à Niveau des Entreprises.
Il s’agissait de ‘’venir s’enquérir des conditions de travail et de production, ainsi que des préoccupations et des contraintes liées à l’activité’’ de la société Dialibatou Corporation, afin de les prendre en charge dans la stratégie de développement des PME et des PMI, a explique le Secretaire d Etat THIAM.
Ibrahima THIAM a salué “ l’esprit d’initiative des responsables de cette entreprise et leur a promis le soutien du secrétariat qu’il dirige. Ce soutien va porter sur les taxes payées par Dialibatou Corporation pour l’importation de ses matières premières”.
Le secrétaire d’Etat a salue l’ouverture du capital de Dialibatou Corporation à des partenaires de cette entreprise. Selon lui, les autres PME et PMI doivent s’en inspirer, ce qui devrait leur permettre de ne plus compter seulement sur les banques pour financer leur activité, une option qui a ‘’montré ses limites’’.
Le directeur général de Dialibatou Corporation, Maguette FAYE, s est dit rassuré par la promesse faite par M. Thiam d’aider l’entreprise à se développer et à vendre son café au Sénégal et à l’étranger.
.Le Ministre THIAM poursuit ‘’Si l’industrie et le commerce marchent, si les PME jouent leur rôle en matière de création d’emplois surtout, cela va aider à transformer le pays dans les cinq prochaines années’’, a dit le secrétaire d’Etat chargé du Développement des PME et des PMI.
Il espère que ‘’cela devrait augmenter nos exportations, réduire nos importations et favoriser la stabilisation des prix’’.
Banjul autorise le passage avec balise gratuite de 353 camions sénégalais bloqués à la frontière
Le passage avec balise gratuite de 353 camions sénégalais bloqués le long de la frontière sénégalo-gambienne. L’accord a été obtenu, le 13 août 2024, après les entrevus des Ministres sénégalais et gambiens. Il s’agit notamment du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick NDIAYE, et son collègue du Commerce, Serigne Guèye DIOP de leurs homologues gambiens des Transports, des Travaux publics et des Infrastructures, Ebrima SILLAH, et Baboucarr Ismaila JOOF ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Intégration régionale et de l’Emploi ,
Depuis plusieurs jours, des chauffeurs avaient immobilisé leurs camions à la frontière entre le Sénégal et la Gambie, en protestation contre une nouvelle tarification imposant une taxe de 16 000 CFA pour chaque passage sur le territoire gambien.
Dakar a, pour sa part, accordé des facilités à la Gambie à travers le passavant qui passe maintenant de 10 à 30 jours pour le même prix, 5.000 FCFA. Même si la balise va demeurer jusqu’à ce que le tarif soit harmonisé avec l’introduction prochaine de cette balise par le Sénégal, d’autres taxes, comme les frais de visa et autres tracasseries au niveau des check-points ont été levées. « Toutefois, tous les véhicules, qu’ils soient sénégalais ou gambiens, paieront le même tarif, en FCFA ou en Dalasi au pont de la Sénégambie » ont relevé les autorités sénégalaises.
« Pour la société nationale de transport public, Dakar Dem Dik, qui au lieu de débourser 110.000 FCFA pour la traversée de la Gambie, va payer maintenant 63.000 FCFA. La compagnie gambienne, l’équivalent de DDD, paiera le même montant ».
“Touba, la deuxième ville du Sénégal derrière Dakar mérite d’avoir des zones industrielles”, a insisté le ministre.
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, a réitéré, le 15 août l’ambition des autorités à accompagner la ville de Touba Mosquée dans le cadre de son industrialisation de manière à booster son potentiel économique.
« L’objectif des autorités, consiste à soutenir la création d’agropoles, à travers la création de chaînes de valeur dans des secteurs, comme l’agriculture pour rendre des villes comme Touba autonomes » a-t-il martele.
Selon lui, le développement de ces zones industrielles pourrait avoir un impact significatif sur l’économie locale. “Ces zones industrielles permettront de valoriser les produits locaux et favoriser la création d’emplois pérennes, En effet, elles pourront créer entre 200 000 et 300 000 emplois » a relevé le Ministre.
Les ferrailleurs du Sénégal approuvent la décision du gouvernement d augmentation du nombre de licences d’exportation
“ Le comité de suivi a délivré 12 licences et 9 sont en cours. Parmi ces 9, il y a 6 Sénégalais qui sont candidats. Auparavant, il n’existait que 2 licences dans le secteur et il y avait une situation de monopole”. Ainsi a salué Assane Bichichi, Président de la Fédération des ferrailleurs du Sénégal, le 16 aout 2024. Les ferailleurs ont bien approuve, la décision du gouvernement d’augmenter le nombre de licences d’exportation qui est passé de 2 à 12.
Il poursuit : “0n avait beaucoup de matériels bloqués dans le marché de produits non ferreux. Nous tenons à préciser que nous sommes pour la cohabitation, c’est à dire l’exploitation locale. Cela veut dire le ravitaillement aux industriels mais aussi pour les exportateurs. Donc, nous sommes pour l’industrialisation du Sénégal», a affirmé Assane Bichichi, Président.
Les ferrailleurs ont salué la volonté de l’Etat de vouloir apporter des solutions au secteur qui vit des moments difficiles depuis quelques années. «Nous remercions le ministre pour l’acte qu’il a posé concernant les licences d’exportation qui étaient vraiment minimes pour le secteur de la ferraille. Les 12 licences sont vraiment les bienvenues», a-t-il.