« Ce protocole constitue le premier jalon de l ambition d’édifier une première industrie de défense performante, capable de garantir notre sécurité nationale et notre autonomie stratégique. Ce Protocole est bien plus qu’un projet industriel, c’est un projet d’envergure national qui aligne des enjeux de défense et économiques. Il s’agit d’en faire un véritable investissement stratégique pour l’avenir qui pourra renforcer notre souveraineté et notre attractivité ».
Ainsi s exprimait le Général Birame DIOP, ministre des Forces armées ce 7 novembre 2024, lors de la signature de Protocole d’Accord entre le Gouvernement du Sénégal et la Société Industrie Sénégal de Véhicules Militaires (ISEVEM) pour l’installation d’une usine dans la zone industrielle de Touba Mbacke, sur 200 hectares.
A ses cotés, le Ministre Serigne G DIOP, l’Ambassadeur de la République de Corée Hyuk-woon KWON, le Directeur de la Société ISEVEM mr YATTASSAYE, partenaire de l Etat.
Pour sa part, le Ministre Serigne G DIOP a relevé que : « Ce partenariat, en plus de garantir une souveraineté accrue dans le domaine de la défense, symbolise notre détermination à bâtir une économie capable de répondre aux défis du futur. Il s’inscrit ainsi pleinement dans les objectifs de Sénégal 2050 en matière de création d’emplois, de valorisation des compétences locales et de soutien aux filières porteuses ».
« Cette cérémonie marque un tournant stratégique dans notre marche vers Sénégal 2050, une vision ambitieuse portée par Son Excellence le Président de la République, visant à transformer durablement notre pays en une nation forte, résiliente et souveraine sur le plan industriel. Cette vision du PR Bassirou Diomaye FAYE, portée par le PM Ousmane SONKO est porteuse d’espoir pour le Sénégal et sa population »a rappellé le Ministre Serigne Gueye DIOP.
Le chef de l’État, Bassirou Diomaye FAYE est revenu sur la signature, lors de la cérémonie de célébration de la Journée des armées, portant sur le thème ” Vers la souveraineté technologique et industrielle des Forces armées”.
Dans le cadre de ce protocole, le Gouvernement sénégalais s’engage à mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires pour garantir le succès de ce projet. « Nous faciliterons l’accès au foncier, aux infrastructures, accompagnerons l’obtention des autorisations indispensables et veillerons à un environnement propice pour cette industrie naissante. L’Etat du Sénégal sera actionnaire à hauteur de 35%, à travers le FONSIS» a signalé le Ministre Serigne G DIOP.
Effet d’entrainement
Le projet intègre des sous-traitants sénégalais. « Il devient une locomotive pour de nombreuses PME et PMI locales qui trouveront des perspectives de croissance, de modernisation et de spécialisation ».
Le Ministre poursuit et insiste sur la création d’un Écosystème Industriel Durable « L’intégration des sous-traitants locaux favorise le transfert de savoir-faire et le développement de compétences, notamment dans le domaine de l’assemblage et de la maintenance de véhicules militaires. Ce projet favorisera l’émergence d’un environnement économique propice, où les entreprises sénégalaises pourront s’appuyer sur un réseau de partenaires locaux solides et compétents ».
Etendre les collaborations internationales .
La Corée constitue un exemple inspirant pour le Sénégal : « La Corée figure parmi les nations les plus industrialisées au monde, avec des marques aussi prestigieuses que KIA et SAMSUNG. Ce partenariat est un exemple éloquent de transfert de technologies dans le cadre de la coopération Sud-Sud ».
Industrialisation du Sénégal : Etendre le pilote de Sandiara
Le Ministre Serigne G DIOP a rappelé que « l’ambition est de créer 8 zones industrielles et les 8 pôles, puis 14, et 23 autres dans les 46 départements du Sénégal. Dans cette perspective, le Sénégal compte « développer quatre moteurs de croissance qui guideront notre industrialisation et notre développement économique :
– Les industries extractives, comprenant les filières des hydrocarbures et de la pétrochimie, les phosphates et engrais, les matériaux de construction, ainsi que le fer et la métallurgie.
– Les industries agro-alimentaires, qui englobent les filières de céréales locales, les arachides et oléagineux, l’horticulture, les produits forestiers non ligneux, les produits d’élevage, les produits halieutiques, ainsi que les agro-industries, le coton et le sel.
– Les industries manufacturières, y compris les filières de l’industrie pharmaceutique, du cuir, du textile-habillement, de l’assemblage et du recyclage des déchets.
– Les services à valeur ajoutée, englobant le tourisme, les industries culturelles et créatives, et le secteur numérique. (Impact Économique et Création d’Emplois)
« La création de cette usine, qui sera réalisée en deux phases, est porteuse de transformations profondes pour notre économie. Avec une capacité de production de 1 000 véhicules par an, ce projet promet de générer des centaines d’emplois, tant directs qu’indirects, et de créer des opportunités pour notre jeunesse ».
L’Ambassadeur de la Corée du Sud au Sénégal Hyuk-woon KWON, quant à lui, a annoncé l’arrivée des voitures militaires prochainement. Selon lui, « ce protocole va contribuer à la défense d’un Sénégal souverain avec la création d’emplois pour les jeunes dans un environnement propice au développement dans les années à venir.
Une période d’incubation sera observée à l’APROSI, pilote par le Directeur général Amadou GUEYE, ingénieur automobile et un ancien de Renault ( mise a disposition de hangars…).